L'autre White Chapel à Saint Astier

Deux stewards vous accueillent bienveillants et professionnels. Vous atterrissez dans les bas-fonds londoniens du quartier de White cChapel, en 1888.

Penny Johnson, prostituée pleine d’entrain, bras grands ouverts et talons hauts, aguiche le client en chanson poétique et grinçante. Andrew Davies, journaliste au Punch, prêt à tout pour réussir, cherche des «indics» dans les quartiers populaires. Emily Simpson, journaliste audacieuse, et William Adams, médecin légiste décalé, complètent ce tableau.

Ces quatre personnages se croisent, s’aiment, se manipulent, se concurrencent. Derrière ces échanges humains inattendus se trame une autre histoire, une à une des prostituées sont assassinées. Cela vous rappelle peut-être la signature d’un célèbre

éventreur...

Entre personnages légendaires et vie quotidienne, la compagnie File Agathe! vous tracent cette période mythique d’un autre point de vue avec une méthode de travail personnelle à base d’improvisations. Ils ont d'abord enquêté sur le contexte historique construisant un récit crédible tout en prenant certaines libertés (accessoires modernes, langue française, musiques actuelles...). Le résultat bien structuré est juste décalé de ce qu'il faut pour un spectacle tendre et parfois farceur sur un sujet toutefois particulièrement sanglant !

 

Dans un quartier comparable aux bidonvilles des grandes métropoles contemporaines, ce sont deux stewards du XXIème siècle aseptisés et décalés qui détaillent une époque obscure et malfamée. Tourisme macabre, fiction ou réalité? Notre intention se situe entre le subversif et la légèreté comique du quotidien.

Le spectacle plonge dans Londres en 1888 au cœur du quartier de Whitechapel avec la claire volonté de créer l'atmosphère du XIXème siècle. Guidés par le jeu entre la réalité et le mythe, nous nous servons de la légende de Jack L’Eventreur pour raconter plusieurs histoires. Nous parlons de la rage de vivre, de l’amour, du courage, de la perfidie, de la folie... de l’humain.

En s’inspirant de nombreuses techniques théâtrales traditionnelles (la commedia dell’arte, le conte, la farce, le charivari, le chant, la danse, le mime...) et en collaboration avec une costumière et un créateur lumière, nous nous amusons à dépeindre la vie des habitants du quartier de Whitechapel. Se croisent alors journalistes, médecins, artisans, prostitués, marins, gamins des rues, commerçants... Dix-huit personnages évoluent dans une atmosphère sombre, chaude et mystérieuse.

Nous usons et abusons d’un humour tour à tour léger, noir, inquiétant, décalé...

Entre août et novembre 1888, cinq prostituées sont retrouvées assassinées à Londres dans le quartier de Whithe Chapel. Mary-Ann Nichols, Annie Chapman, Elizabeth Stride, Catherine Eddowes et Mary-Jane Kelly sont les victimes officielles de celui que l'on aurait pu appeler "le tueur inconnu", l'enquête n'ayant jamais abouti. Le lien entre les différents meurtres est établi grâce à plusieurs indices: la découpe précise des corps - le retrait de certains organes - la proximité géographique - le fait qu'elles sont toutes des prostituées.

Malgré l'investissement des forces de l'ordre et le soutien de Scotland Yard, les moyens de l'époque ne permettent pas de déterminer l'identité de l'assassin. Son existence est largement relayée par les médias, plongeant ainsi Londres dans un état d'effroi. La surmédiatisation de l'anecdote participe largement à sa légende. Nombres de lettres signées par le tueur sont envoyées aux journaux londoniens; beaucoup sont des canulars. Certaines néanmoins retiennent l'attention des spécialistes et sont identifiées comme possiblement rédigées par le véritable assassin. L'une d'elle est signée Jack L'Eventreur, c'est de là que lui vient son célèbre surnom.

Parce que personne ne sait, les versions et rumeurs sont, aujourd'hui encore, nombreuses quant à l'identité du tueur...

Néanmoins il existe cinq autres victimes potentielles; d'autres prostituées tuées en 1888 à Whitechapel, où aux alentours, soigneusement découpées pour certaines. Le doute persiste. Il s'agit du premier cas de "serial killer" ainsi nommé, profil pathologique plus largement étudié depuis ce fait divers.